• Nous avons le plaisir de recevoir 

    Margot-María Vanbert 

    qui nous parlera de son dernier livre "Perles noires"

    vendredi 2 février 2018 à 20h

    Discussion, échange suivis d’une séquence de dédicace

    Soirée Littéraire 2 février 2018

    Tous les livres de Margot sont à la bibliothèque, Perles noires aussi, n'hésitez venez les emprunter !

    Entrée libre

    Bibliothèque du Foyer Rural LCLB

    5 rue du Bois des Gaules 78720 La Celle-les-Bordes

    Tél : 06 63 16 93 56


    biblio-lclb@orange.fr


    blog : http://bibliotheque.kazeo.com

     Facebook : https://www.facebook.com/BIBLIOTHEQUE.LCLB

     

     


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  • Les coups de cœur partagés 

     

    Café littéraire samedi 19 novembre 2016

    « Un paquebot dans les arbres »  (2016)

    Valentine GOBY

    Roman bouleversant et plein d’émotion. L’histoire est triste mais jamais larmoyante.

    Des phrases sèches et précises, qui  frappent fort.
    Un roman rude, fort, lumineux, tendre, dépouillé et  simple.

    Le titre : « Le paquebot dans les arbres »  est un sanatorium niché au milieu des arbres.

    A cinquante kilomètres de Paris (La Roche Guyon), début années cinquante ,une famille heureuse, Odile et Paulot et leurs trois enfants, Annie, la fille aînée, seize ans, Mathilde, le garçon manqué, neuf ans et le petit dernier Jacques. Le couple gère le Balto, l'Épicerie-Tabac-Bar de la Roche, le centre du bourg, où le bonheur et la fête bat son plein.

    Et puis un jour, Paulot s'effondre sur une chaise....c'est le début de la fin, pour lui et la famille, il a des bacilles plein les poumons......La maladie et l'ombre de la contagion va isoler la famille et endommager leur commerce. Du jour au lendemain tout bascule. Sans aucune justification, ceux qui vous "adoraient" vous ignorent,...

    Cinquante ans après, Mathilde, la fille du " tubard", revient  sur ces années là. C'est son histoire et celle de sa famille.

    Le personnage de Mathilde 

    Mathilde, enfant est un garçon manqué qui voue une admiration sans borne à son papa, puis une ado combative, volontaire, forte, pleine de vitalité, qui luttera seule face aux institutions, et fera tout pour réunir sa famille brisée.
    Sa détermination force l'admiration.

    Coup de cœur pour un auteur

    Lionel Schriver

    Café littéraire samedi 19 novembre 2016         Café littéraire samedi 19 novembre 2016

    La double vie d’Irina    de Lionel Shriver

    Paru en 2009, ce roman ausculte avec habileté les rouages de la vie de couple…

    Irina, dessinatrice de livres jeunesse, en couple avec Lawrence depuis 14 ans, se confronte à un dilemme : protéger sa routine heureuse à Londres avec Lawrence ou vivre sa passion soudaine pour Ramsay célèbre joueur de snooker !

    L’atout majeur de ce roman de Lionel Shriver est d’envisager les 2 options en alternance nous plaçant en position de voyeur pour observer les démêlés d’Irina avec ses choix sentimentaux ! Lionel Shriver excelle dans l’art de disséquer la relation de couple, et mène tambour battant cette quête du bonheur avec ses incontournables désillusions ! Écrivaine au prénom masculin, elle traite de façon offensive  mais avec beaucoup de tact et d’humour la question de la réalisation de soi…en tant que femme !

    Du même auteur…

    2005 Il faut qu’on parle de Kevin  1er roman traduit en français obtient l’Orange Price

    2010 Double faute

    2012 Tout ça pour ça

    2014 Big brother 

     

    Café littéraire samedi 19 novembre 2016

    La lettre à Helga de Bergsveinn Birgisson

    Ce beau roman se lit rapidement, tant on est troublé par l’étrange confession amoureuse d’un éleveur de brebis islandais, d’un homme qui s’est lui-même spolié de l’amour de sa vie.

    Au seuil de sa fin de vie, Bjarni - fermier islandais - décide de rompre le silence et d'écrire une longue lettre à son grand amour perdu, Helga, sa belle voisine. Il y raconte l'existence qui s'est écoulée, de l'après-guerre à nos jours, les temps qui changent, la solitude glacée, mais surtout livre le secret d'une âme simple et le regret qui le torture : n'avoir pas su rompre avec son mode de vie immémorial en fuyant avec elle à Reykjavík. Bouleversante, cette Lettre à Helga est aussi prétexte à l'évocation d'un monde révolu : celui d'une vie paysanne traditionnelle islandaise qu'anime une âme pétrie de lectures bibliques et de légendes, entre mer et glace. 

      

    Café littéraire samedi 19 novembre 2016

    L'archipel d'une autre vie de Andreï Makine

    Quatre hommes poursuivent un fugitif dans la taïga hostile -un prisonnier évadé qui leur échappe chaque fois.

    Cette traque dans les années 52 avant la mort de Staline (Mars 53), menée par quelques officiers et soldats se disputant le pouvoir et essayant tous par n'importe quel moyen d'être reconnus par le régime soviétique et peu importe : fusiller son voisin pour faute politique grave ou trahison sera masquée par l'idéologie stalinienne.

    Il y a une opposition entre l'espoir et l'illusion. L'illusion est du côté de ces soldats qui vivent un stalinisme en fin de règne et sont ou bien trop nihilistes ou trop aveugles ou trop carriéristes pour s'en rendre compte. C'est fini, il n'y a plus rien à espérer de ce monde où le mensonge est roi et où la bureaucratie tient lieu d'ordre. Tout ça ne peut plus tenir très longtemps. D'ailleurs, on apprend la mort de Staline en cours de roman. De l'autre côté, il y a ceux qui savent encore espérer et qui continuent malgré tout à rechercher une dignité. Bref, c'est une belle invitation à essayer de rester humain. 

     

    Café littéraire samedi 19 novembre 2016

    Les Petites Chaises Rouges de Edna O'Brien

    Le titre du roman, est expliqué en exergue : "Le 6 avril 2012, pour commémorer le vingtième anniversaire du début du siège de Sarajevo par les forces serbes de Bosnie, 11 541 chaises rouges furent alignées sur les huit cents mètres de la grand-rue de Sarajevo. Une chaise vide pour chaque Sarajévien tué au cours des 1 425 jours de siège. Six cent quarante-trois petites chaises représentaient les enfants tués par les snipers et l'artillerie lourde postés dans les montagnes à l'entour." le personnage de Vladir Dragan est la figure fictionnelle Radovan Karadzic. 

    Fidelma vit à Cloonoila, un village paumé d'Irlande. Elle est propriétaire d'un magasin qui a connu son heure de gloire. Mais à présent, les affaires vont mal depuis que l'autoroute toute proche permet aux habitants de se rendre facilement en ville. On s'ennuie ferme dans ce village où le lieu de réunion est l'unique pub et le club de lecture. Alors, quand un jour se pointe un homme charismatique qui se dit guérisseur et sexologue, c'est tout le village qui est en émoi et fasciné. le type prétend s'appeler Vladimir Dragan et être bosniaque. Il arrive même à mettre dans sa poche le curé du village en trouvant un rapprochement entre l'église orthodoxe de son pays et celle d'Irlande. Grand causeur, il se fait aussi prof de littérature au club de lecture dont Fidelma est présidente, en expliquant l'histoire d'amour mythique d'Enée et Didon, Bref, ce type envoûte tout le monde d'une manière ou d'une autre, et Fidelma sera sa victime en mal d'enfant...

     

    Café littéraire samedi 19 novembre 2016

    « Le garçon » Marcus Malte

    Il n’a pas de nom. Il ne parle pas. Le garçon est un être quasi sauvage, né dans une contrée aride du sud de la France. Du monde, il ne connaît que sa mère et les alentours de leur cabane. Nous sommes en 1908 quand il se met en chemin, d’instinct.
    Alors commence l’épreuve du monde : la rencontre avec les hommes – les habitants d’un hameau perdu, Brabek, l’ogre des Carpates, lutteur de foire philosophe, Emma, mélomane et si vive, à la fois soeur, amante et mère. « C’est un temps où le garçon commence à entrevoir de quoi pourrait bien être, hélas, constituée l’existence : nombre de ravages et quelques ravissements. » Puis la guerre, l’abominable carnage, paroxysme de la folie des hommes et de ce que l’on nomme la civilisation.
    Itinéraire d’une âme neuve qui s’éveille à la conscience, émaillé d’expériences tantôt tragiques, tantôt cocasses, et ponctué comme par interférences des petits et grands soubresauts de l’Histoire, le Garçon est l’immense roman de la condition humaine.

    Un roman exceptionnel, magnifique

    Critiques, analyses et avis sur Babelio.com :

    L’amour, la joie, la tendresse, le rire, la musique, la poésie, le désir, le plaisir, la paix, la grâce, l'harmonie, la sérénité, la plénitude…

    On ne peut pas dire que tu laisses ton lecteur gambader gentiment dans tes pages, non, tu le malmènes, tu le mets en situation de confort pour mieux le martyriser ensuite. Tu le fais si bien, en plus…

    Je te dirai juste que j'aurais aimé avoir encore plus de pages, plus de détails sur les autres voyages du garçon devenu homme et que je me suis trouvée fort dépourvue lorsque la fin de l'histoire fut venue.

    Oh que j'aimerais ne jamais avoir lu ce roman afin de pouvoir le recommencer, vierge de tout savoir…

     

     

    Café littéraire samedi 19 novembre 2016

    Café littéraire samedi 19 novembre 2016

    Café littéraire samedi 19 novembre 2016

    Café littéraire samedi 19 novembre 2016

     

     

     

    Café Littéraire

    à la bibliothèque

    samedi 19 novembre à 15h

     

    Où chacun peut parler du livre qu'il a aimé... 

     

    Livre récent ou non... 

     

    Ou parler d'un auteur ! Ou d'une BD.....! … 

     

    Partages, petits débats, ... 

     

    Ou simplement venir pour écouter…

     

    Autour d'un café (thé...) quelques gourmandises... 

     

    Entrée libre, sans inscription 

     

    Bibliothèque - Médiathèque 

    5 rue du Bois des Gaules 

    78720 La Celle les Bordes 

    biblio-lclb@orange.fr

    06 63 16 93 56 

    1er étage du FOYER RURAL Salle Polyvalente 

    Cercle Littéraire devient" Café" Littéraire en 2016

     

    Café littéraire samedi 19 novembre 2016

     

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  • anne kdo mug 4février2012 (13)

    un prochain cercle littéraire à la bibliothèque

    en janvier 2015 

     

    livre coeur.jpg
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  • Cercle Littéraire

    Vendredi 8 novembre 2013 à 20h30
     
    funanbulivre

    Où chacun peut parler du livre qu'il a aimé...

    Ou détesté...!!!

     

    Livre récent ou non...

     

    Ou parler d'un auteur ! Ou d'une BD.....! Etc.

     

    Partages, petits débats, etc...

     

    Ou simplement venir pour écouter…

     

    Entrée libre, sans inscription

    Bibliothèque - Médiathèque

    5 rue du Bois des Gaules

    78720 La Celle les Bordes

    biblio-lclb@orange.fr

     

    1er étage du FOYER RURAL Salle Po

    coeurlivresétrange

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  •  

    Notre prochain Cercle Littéraire donc lors du
    Pique-Nique Littéraire du dimanche 26 mai 2013
     
    Affiche pique-nique sy2
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  •  

    asterisk-by-digiumSukkwan Island
    asterisk-by-digiumSoie
     
     
    asterisk-by-digiumRouge dans la brume
     
    Quand l'empereur était un dieu
    Parfums
    asterisk-by-digiumL'Extravagant Voyage du jeune et prodigieux T. S. Spivet
     
    asterisk-by-digiumL'amour sans le faire
     
    la passion suspendue
    Gordimer-Nadine-Quelque-Chose-La-Bas-Livre-255333396_ML
    Congo, une histoire - Prix Médicis Essai 2012
     

    asterisk-by-digiumces titres sont à la bibliothèque

     

     

     

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  •  

    Cercle littéraire

    Samedi 10 novembre 2012

    des coups de coeur

    et des un peu moins aimés...

     

    Bernadette

    La liste de mes envies©La liste de mes envies*, Grégoire Delacourt, JC Lattès (1 février 2012)

     

     

     

    Christine

    Certaines n'avaient jamais vu la mer©Certaines n’avaient jamais vu la mer*, Julie Otsuka, PHEBUS ÉDITIONS (30 août 2012) Prix Femina étranger 2012

     

     

    Ça m’agace©Ça m’agace !, Jean-Louis Fournier, Éditions Anne Carrière (18 octobre 2012)

     

     

    Marie-Thérèse

    Compartiment pour dames©Compartiment pour dames *, Anita Nair Éditions Philippe Picquier (27 octobre 2004)

     

     

    Antoine

    plagePlage*, Marie Sizun, Arléa (19 août 2010)

     

    Jean-Claude Rufin

    -         ©Rouge Brésil, Gallimard, Prix Goncourt 2001

     

    -        Sept histoires qui reviennent de loin©Sept histoires qui reviennent de loin*, Nouvelles, Gallimard (6 mai 2011)

     

    -        Le grand CoeurLe grand Cœur*, Gallimard (29 mars 2012), Prix du roman historique 2012

     

     

    Anne

    L'Angoisse du roi Salomon©L’angoisse du Roi Salomon*, Romain Gary (Émile Ajar), Gallimard (22 janvier 1987)

     

     

    Emmanuelle

    -         Le mec de la tombe d'à côté©Le mec de la tombe d’à côté*, Katarina Mazetti, Gaïa (10 février 2010)

     

    -         Le caveau de famille, Katarina Mazetti,Gaïa (2 mars 2011)

    -        Coventry©Coventry, Helen Humphreys,  Maia Press Limited (30 juillet 2009), pas encore traduit en France, dommage!

     

     

    Marie

     
     

    La terre des mensongesLa ferme des NeshovL'héritage impossible©La "Trilogie des Neshov" (La Terre des mensonges, La Ferme des Neshov et L'Héritage )*, Anne B Radge, 10/18 2011

     

     

     

    Joëlle

    Le cercle littéraire des éplucheurs de patates©Le cercle littéraire des éplucheurs de patates*, Mary Ann Shaffer, NIL (2 avril 2009)

     

    Marie-Noëlle

    Gioconda©Gioconda, Nikos Kokàntzis, Éditions de l'Aube (16 août 2012)

     

     

    Sylvie

    Nicole Krauss

    -         

    ©  L'histoire de l'amour©L’histoire de l’amour*, Gallimard (21 août 2006)

     

     

    -       La grande maison  ©La grande maison*, Éditions de l'Olivier (28 avril 2011)

     

    *ces titres sont à la bibliothèque

     notre prochain cercle en février 2013.... 

    bonnes lectures.....

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  • une bonne soirée encore....

    gâteaux et thé tahitiens en accompagnement.....

    (merci Anne pour ce petit crochet...)

    livre coeur.jpg

    le résumé du livre présenté par Anne

    Les souvenirs

    Les souvenirs

    David Foenkinos

     

    « Je me souviens du jour où quelque chose s’est débloqué en moi. (…..)  …et je me souviens d’avoir pensé : c’est le moment. »

    Dès les premières lignes, on ressent une sincérité, une justesse de l’observation qui ne peuvent  venir que du vécu. Mais très vite également, on perçoit une dimension romanesque, avec l’entrée de la fiction qui autorise les pirouettes de l’humour et apporte  à ce qui sinon ne serait qu’un « récit », une possibilité d’ évasion, d’élévation au dessus du réel, une dimension « artistique » dans ce qu’elle dépasse les faits.

    On trouve alors un humour incisif, un penchant fantasque pour la folie, …quelque chose de slave….quelque chose du peuple juif dont on dit de leur musique qu’elle est un éclat de rire dans un océan de larmes…..quelque chose de « Gary-esque », (dont l’auteur avoue avoir beaucoup relu la promesse de l’aube).

    Il s’attaque à la vieillesse dans ce qu’elle a de tragiquement difficile avec une immense lucidité, et une  non moins immense sensibilité. Le tout nous offre un livre juste, sincère, tendre, terriblement émouvant.

    Un livre comme certaines vérités, à ne peut-être pas mettre entre toutes les  mains,  alors qu’il devrait pourtant s’y trouver !

     

    le résumé du livre présenté par Christine

     Emily de Stewart O’Nan. Né à Pittsburgh en Pennsylvanie en 1961

    Citations  « Emily se pencha et  remit le compteur kilométrique à zéro. Des deux mains, elle mit la voiture en prise, regarda par-dessus son épaule par précaution, puis démarra. « ça y est,on est parties !fit Arlène. -Eh oui, dit Emily. On est vraiment parties. » 

    Stewart O’Nan nous décrit d’une manière scientifique et méticuleuse tous les détails du quotidien de son héroïne sans doute due à sa formation d’ingénieur nous laissant croire à l’inexorable issue jusqu’au moment où Emily décidera de prendre son destin en main en décidant entre autres de remplacer la vieille Olds de son mari par une voiture plus à sa main.

    A travers ce roman, l’auteur nous donne une image vraie des Etats-Unis en nous laissant entrevoir les problèmes économiques dans la description de la famille d’Emily, enfants et petits enfants, celle des évolutions de la ville et des changements de comportements entre les individus.       

    Conseils :

    Retrouver Emily dans Nos plus beaux souvenirs (L’Olivier 2005) et l’auteur dans son œuvre : Des anges dans la neige (1997), Un monde ailleurs (2000), Chanson pour l’absente (2010).

     

     

     

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  • elsa louis la maison
     
    Anne a eu un énorme coup de coeur
    pour la maison ♥
    d'Elsa Triolet et Louis Aragon
    une découverte qu'elle aurait aimé faire bien avant...
    anne kdo mug 4février2012 (6)
    l'art français de la guerre
     
    L’art français de la guerre d’Alex Jenni.
    Gallimard, novembre 2011 : Prix Goncourt 2011.


    Un livre foisonnant sur la guerre, sur l’autre qui, selon Jenni, obsède la France et les Français : l’autre c’est l’étranger et notamment le colonisé, celui d’Indochine, d’Algérie… et celui qu’à présent, on rencontre et on croise dans nos banlieues.
    Cet art de la guerre, on l’a appris au contact des Allemands, lors des différentes guerres, on l’a raffiné et on en a fait un « art français » mais la réponse est toujours la même : on montre sa force et, du coup, la violence laisse apparaitre sa faiblesse.  Au lieu de dialoguer, d’écouter, de négocier, on refuse de partager ces droits, on fait des autres des citoyens de seconde zone, des indigènes, et quand ils se révoltent, on met son génie à organiser le combat, à quadriller, à mettre en fiches et en cellule ; en réalité, on torture, on tue tous ceux qui réclament une part de cette « liberté » qu’on leur a appris dans nos écoles, notre littérature, nos lois. Et, épuisés, on quitte piteux le territoire, déclarant haut et fort qu’on s’en va mais que c’est dommage parce qu’on avait presque gagné… qu’il suffisait d’un rien…
    Et, alors qu’on ne s’y attendait pas, qu’on pensait que tout cela était fini, on reprend cette guerre sur de nouveaux territoires, proches de nous. On a oublié que c’est nous qui avions invité tous ces gens « chez nous » pour y travailler et y faire le boulot qu’on ne voulait plus faire. Et l’autre, l’ennemi en a profité pour se glisser jusque dans nos villes. Et, parce que, là aussi, on ne lui a pas donné les droits qu’il attendait de nous et de nos lois, il s’est mis à attaquer.  Et, nous, au lieu de dialoguer, d’écouter, de négocier,  on se protège… on quadrille à nouveau, on attaque en bande armée. En gros, on n’a rien compris et « l’art français de la guerre » continue à s’exercer, maintenant, aux portes de nos cités.

    Yves Bourron
     
     
    mamita
     
    « Mamita »   paru en 2010 Fayard
    de Michel del Castillo  (né en 1933)

    Mamita est un roman autobiographique. On retrouve les mêmes thèmes dans presque tous les livres de Michel del Castillo : l'enfance bafouée et trahie par une mère trop belle et trop égoïste, sur fond de guerre civile espagnole et de camps de détention pendant la deuxième guerre mondiale.
    À première vue le roman raconte les  rencontres, les amours et le paquet de névroses de Xavier, grand concertiste. Arrivant à un âge avancé, Xavier prépare ce qui sera sans doute son dernier enregistrement.
    Au gré de ses déplacements entre New York, Boston et Paris, il fait deux rencontres essentielles, Sarah et Tim. Chacune le renvoie à son enfance chaotique. Il remonte le temps petit à petit jusqu’au désamour et la trahison de sa mère, l’énigmatique Mamita.
    Quoi qu’il dise et quoi qu’il fasse, où qu’il soit, l’ombre de sa mère poursuit Xavier.
     Mamita, tout comme la propre mère de l’auteur, est un personnage  très complexe : elle est fantasque, égoïste, méchante, calculatrice, traître, menteuse,  perverse.
    Mamita est une femme qui  ne cesse de mentir, qui trahit ses nombreux amants comme elle trahit tout le monde. C’est surtout une femme qui ne garde son petit garçon auprès d'elle qu'aussi longtemps qu'il peut lui servir de bouclier.
    Du début à la fin du roman,  Xavier s’interroge sur la cruauté de cette femme qui  n’a cessé tout au long de sa vie de lui faire du mal. Elle l’a balloté pendant toute son enfance et, comble du comble, l’a abandonné à une solitude monstrueuse après l’avoir marchandé dans l’espoir de mieux s’en tirer à la fin de la guerre. Plus tard, elle ne cherchera jamais à le revoir.
    Ce roman d’une grande sensibilité, en aucun cas larmoyant, est également très bien construit. Le style est clair sans affectation. Il dégage une grande humanité. Malgré les épreuves vécues, l’auteur n’est pas devenu un justicier qui se croit détenteur de la vérité.

    Même sa mère, il n’arrive pas à la condamner pas tout à fait.


    Joëlle Chevalier
    Cercle littéraire du Samedi 4 Février 2012
     
    plage
     
    Plage de Marie Sizun
    Marie Sizun (du nom du cap Sizun, dans le Finistere, proche de la Pointe du Raz) est née en 1940. Elle a été enseignante de lettres classiques à Paris, en Allemagne ainsi qu’en Belgique.
    Marie Sizun a reçu Le grand prix littéraire des lectrices de Elle pour son roman La Femme de l’Allemand.
    Commence à publier en 2005 ; Plage a été publié en 2011 chez Arlea
    Plage :
    C'est un roman d'une limpidité totale, facile à résumer. L'héroïne est une femme qui va passer une semaine sur une plage parce que son amant marié doit venir l'y rejoindre.
    Une femme seule au sein d’une petite ville bretonne de bord de mer. Un homme doit la rejoindre à la fin de la semaine. Et l’attente. L’attente s’installe lourdement
    Anne attend l’homme qu’elle aime, un homme marié peu disponible qui a promis de la rejoindre dans ce petit village de bord de mer, pour passer une semaine de vacances ensemble, loin des contraintes, loin de sa famille dont elle ne veut rien savoir.
    Elle veut voir dans sa venue prochaine un choix qu’il assume
    Elle regarde la vie qui se déroule autour d’elle et chaque rencontre est prétexte à l’évocation d’un souvenir. Peu à peu, on découvre son passé : son père aimant mais infidèle, sa mère haïe, son travail à la bibliothèque, sa rencontre avec François, les instants volés avec son amant et la sensation d’exister quand elle est avec lui.
    Les jours se succèdent, les nouvelles de l’amant se font plus embrouillées, plus rares. Une amitié naissante avec une jeune femme, qui a su rencontrer et sympathiser avec des touristes de passage,  permet d’oublier la solitude, trop pesante.

    Que l’homme tant attendu vienne ou pas, Anne ne sera plus la même à l’issue de son séjour. Libérée, elle se sentira plus forte et plus réelle que jamais.
    Anne nous raconte cette semaine d’attente, confiant à son amant lointain et inaccessible ses pensées, ses souvenirs, sa tristesse tel un journal où les chapitres scandent les différentes journées.
    Une semaine qui lui permettra de faire le point, le bilan de sa vie et d’avancer peut-être. Ses émotions sont confiées avec pudeur et on ne peut que s’attacher à cette femme si touchante.
    Plage est le roman de la solitude et de l’attente

    Antoine Chevalier
     
    noirs en blanc
    Cercle littéraire de la Celle les Bordes du 04/02/12

    Noirs en blanc
    Denis Labayle
    Éditions Dialogues (2012)

    Denis Labayle est avant tout un ami et un collaborateur avec lequel nous animons des cafés littéraires au Sofitel de Strasbourg. Il est aussi, écrivain, médecin et un citoyen engagé.

              C'est l'histoire de Zola Méké, un jeune Africain issu d’une famille démunie, qui devient chirurgien à Paris.
        Pour faire ses études, Zola, adolescent, est obligé de s’exiler. D’abord à Cuba, puis en Russie et en France. Une ascension sociale terriblement coûteuse: déchirement familial, petits boulots pour survivre, racisme, tiraillement permanent entre la vie moderne et son Afrique originelle!
    Tout le long du livre on constate une sorte de  syndrome du hibou. Rester fidèle à la culture d'origine ou l'oublier complètement et intégrer la “modernité de l'occident?
    Le roman est aussi une histoire d’amour et d’amitié entre quatre jeunes aux destins divergents. Une aventure humaine où les personnages de rencontre abondent: un idéaliste égaré, une singulière mère adoptive, un curieux chirurgien russe adepte du silence… Le tout narré d’une plume alerte où l’humour s’invite souvent...
    •     En ce qui me concerne j'ai adoré ce livre car derrière l'histoire inspirée des témoignages de médecins étrangers travaillant dans nos hôpitaux on entend un des cris d'alerte du continent africain: «Reprenez vos ONG et rendez-nous nos médecins», s’écrie Myesi, une femme chirurgien amoureuse de Zola.
        Le fait que l'ancien bloc communiste aide les pays en voies de développement en instruisant leurs jeunesses surprend car si bien une élite se forme, le prix à payer est immense. Les jeunes perdent leurs racines très tôt et le gouffre affectif dans lequel ils sont plongés me paraît insurmontable! Un arbre trop déraciné se meurt! Pourquoi ne pas investir directement dans le système éducatif du pays ???  

    Margarita Van der Borght

           «Un roman formidable et courageux. La première partie, un Cubain aurait pu l’écrire, les deux autres, un Africain aurait aimé les écrire.» Eduardo Manet
     
     

    la femme des sables


     Présentation du livre « La Femme des sables » de Abé Kôbô
    Ce livre nous emmène sur les pas d’un entomologiste à la recherche de la cicindèle-de-jardin. Lors d’un congé, il se retrouve dans un village du bout du monde au Japon : village en bord de mer envahi par le sable et les dunes. La nature y est très violente : vent, tempêtes de sable etc. L’homme manque son bus. Un ancien du village lui propose un hébergement. Il se retrouve alors à l’autre bout du village, logé dans une maison au fond d’un trou (« là touchant la crête des dunes, parmi d’autres trous, un trou s’ouvrait »). Cette maison est habitée par la femme. La vie est complètement rythmée par les éléments naturels. Le sable envahit tout et doit être pelleté chaque jour puis mis en bidons. Les Compagnons du panier viennent remorquer les bidons chaque nuit.
    Le lendemain, l’échelle a disparu : l’homme comprend qu’il est prisonnier de ce village (« de la clique »). Ce village a besoin de main d’œuvre pour survivre… Il tentera de s’échapper plusieurs fois.
    Y réussira-t-il finalement ? Quelles seront ses relations avec cette compagne forcée ? Trouvera-t-il la cicindèle-de-jardin ?
    Différents thèmes sont traités dans ce livre :
    La métamorphose (évolution du système de pensée de l’homme)
    La bêtise humaine et l’incompréhension entre les hommes (les collègues de travail, le directeur ou encore les relations avec la clique du village)
    La disparition (aspect juridique : à partir de quel délai est-on considéré comme un disparu légalement ?)
    L’opiniâtreté (la persévérance de l’homme dans ses tentatives de fuite)
    Les considérations scientifiques (le sable, les insectes ou encore l’eau avec le puits improvisé)
    La cruauté humaine (scène de « spectacle » : chantage de la clique pour la libération de l’homme)
    Les sentiments : l’humour, l’amour, la haine …
    Le travail des mains comme un remède etc.

    L’écriture :
    L’écriture est poétique : l’auteur utilise de belles images. Certaines expressions sont originales comme les « mots-images », « l’idée-imagination », « le blues de l’Aller Simple » etc.
    La forme :
    Une forme spécifique lors de certains passages :
    La fiche d’identité insérée dans la narration
    Le narrateur décrit le ressenti de l’homme entre parenthèses. Une fois la parenthèse refermée, l’homme poursuit ses réflexions.

    Conclusion :
    Un livre original, poétique et palpitant.


    Brigitte BVP

     

    american darling
     
    ♥ par Bernadette Bourron
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  • Cercle littéraire du vendredi 11 mars 2011

    à la bibliothèque de La Celle-les-Bordes

     

    Les coups de Cœur présentés

     

    Yves Bourron

    JAMAL Un migrant acteur de développement

    La revanche du territoire

     

    Préface Jacques Ould Aoudia(Président de Migrations & Développement)

    Fils de cultivateur, Jamal est né dans le Souss marocain. Embauché à l’Argentière (Hautes-Alpes), dans une entreprise d’aluminium, il se révolte contre les conditions faites aux travailleurs immigrés. Quand l’usine ferme, en 1986, il fonde Migrations & Développement (M&D). Constituée au départ de migrants, l’association lance des multiples projets, dans les villages les plus reculés du sud du Maroc : électrification, accès à l’eau, assainissement, école, échange de jeunes… Au début des années 2000, élargissant encore ses activités, M&D met en valeur les ressources économiques du territoire (safran, huile d’argan, tourisme solidaire) et s’engage dans la formation des acteurs locaux (élus, coopérateurs, jeunes migrants…).

    Ces multiples actions s’appuient sur des Associations Villageoises, instances démocratiques. Et, avec Jamal ce combattant, c’est tout un territoire qui s’organise, résiste et prend sa revanche face au double pouvoir de la tradition et de l’administration, souvent peu sensibles aux initiatives du terrain.

    Au fil des années, Jamal est devenu un acteur majeur du codéveloppement, tant au Maroc qu’en France, et M&D un modèle, suffisamment reconnu pour que des recherches soient conduites sur l’ONG par des universitaires en France et ailleurs dans le monde.

     

    Jamal Lahousssaine et Yves Bourron

    Editions Publisud, Mars 2011

    « Pourquoi cette histoire de vie qui est aussi une histoire du co-développement ?

    Parce que bénévole à Migrations & Développement ONG marocaine, j’ai appris à connaitre Jamal, son directeur,

    Parce que ce migrant raconte sa venue en France comme ouvrier, sa rencontre avec le syndicalisme... et qu’il n’est pas si fréquent qu’un émigré puisse prendre la parole pour dire “cette vie-là,

    Parce que ce migrant a créé une association de développement... il y a 25 ans qui perdure malgré les difficultés, les conflits,

    Parce que cette association a permis à de multiples villages du sud marocain d’accéder à la lumière, à l’eau, à l’éducation, à l’économie moderne (safran, argan, offre touristique ...),

    Enfin, parce que le développement est aussi une histoire de “médiation” entre tenants de la tradition et tenants de la modernité, entre société civile et Etat, entre Nord et Sud. »

    Yves Bourron 

    Ce livre peut être commandé sur Internet (Chez Decitre.fr ou Amazon.fr). Prix de 16 euros.

    Si certains souhaitaient l’acquérir par mes soins, je peux aussi l’envoyer au même prix

    Mais il est aussi sur les rayons de la bibliothèque de La Celle les Bordes.

     

    «Pour tous ceux qui pensent que les sociétés du Sud ne sont pas des répliques défaillantes des sociétés développées, mais au contraire des sociétés qui tiennent et fonctionnent avec, tout à la fois, des valeurs et des facteurs de blocage, pour tous ceux qui pensent que le développement n’est pas la reproduction à l’identique des modes de fonctionnement et des institutions du Nord, cet ouvrage livre de précieux enseignements, élaborés sur une longue pratique, confrontés à la réalité. Plus que dans des milliers de pages des rapports de la Banque mondiale ou autre institution de développement,, le lecteur trouvera dans le témoignage de Jamal des clés pour comprendre le Sud, avec ses complexités, ses aspects contradictoires, notamment la violence des ruptures que suppose le processus même du développement.

    L’histoire de Jamal est ponctuée de ruptures, de moments de feu et de violence qui le traversent, le blessent, le font réagir, réfléchir, rebondir. Vivre et agir à partir de ces moments, en faire des éléments dynamiques pour modifier les équilibres traditionnels, pour lutter contre les lenteurs administratives c’est permettre au territoire de prendre sa revanche contre la pauvreté, l’isolement, l’obligation pour beaucoup, souvent les meilleurs, de s’exiler pour trouver du travail ailleurs ! Jamal, est un souffleur de modernité, un passeur de développement. Un homme de colères aussi violentes que passagères, mais aussi… un boute-en-train, toujours présent pour jeter son énergie dans les chants et les danses lors des fêtes villageoises, des mariages, ou autres occasions que les berbères saisissent pour se rassembler autour des ahwach, ces danses traditionnelles de l’Atlas…». (Extrait de la préface de Jacques Ould Aoudia, pages 13-14)

     

     

     

     

    Purge de Safi Oksanen

    Editeur Stock, août 2010

     

    Jeune romancière finlando-estonienne dont c’est le troisième roman, bestseller en Europe du nord et aux Etats-Unis

    Dans ce récit, trois histoires croisées se déroulent et s’imbriquent sur une période de quarante ans (1939-1992). L’action se situe est Estonie, Pays balte, qui vient de se libérer du joug soviétique. Récit âpre mais qui décrit magnifiquement les lieux, les bruits, les odeurs, la solitude et la peur des héros du livre.

    Une vieille femme, Aliide va croiser et accueillir chez elle Zara jeune femme mystérieuse dont on comprend qu’elle n’est pas arrivée là par hasard. Les deux femmes vont affronter leurs peurs dont on découvre les motifs au fil du roman. Un troisième personnage hante le livre, Hans, au travers les feuilles d’un cahier retrouvé.

    « Purge » est un livre haletant par le suspens qu’il entretient sur le vécu de ces trois personnages.

    Bernadette

    Prix FEMINA étranger

    Prix du roman Fnac

     

     

     

    Joue, joue sans t’arrêter de Greg Dawson

    Autrement (Collection Littératures) Août 2010

    Greg Dawson raconte ici l’histoire vraie de sa mère et de sa tante, deux jeunes adolescentes juives Ukrainiennes et pianistes prodiges durant les années 1941-1946.

    Leur odyssée débute lorsque les troupes d’Hitler envahissent l’Ukraine.

    Janna, la mère de l’auteur, ne dévoilera son histoire qu’à la fin de sa vie et c’est donc ce récit que son fils nous transmet avec de temps à autre des précisions de sa mère.

     

    Beau livre qui nous plonge dans l’enfer de la guerre aux côtés de ces deux sœurs  qui vont échapper par miracle au massacre de leur famille et des autres juifs de Kharkov à Drobitski Yar. Elles seront animées dès lors d’un constant désir de s’en sortir, en particulier Janna qui se souviendra toujours de cette dernière phrase de son père « fais comme tu voudras, mais vis. »

    Aidées parfois par d’anciens voisins puis livrées à elles-mêmes elles vont tant bien que mal traverser toutes ces années de guerre avec pour tout bien une fausse identité et leur passion de la musique même s’il leur faut jouer et encore jouer pour des officiers allemands à travers l’Europe de l’Est jusqu’à Berlin et ce jusqu’à la défaite d’Hitler.

    Beau témoignage de courage et de volonté et destin exceptionnel de ces deux sœurs qui finiront par émigrer aux Etats-Unis où elles poursuivront leur carrière de musiciennes.

    Gaëlle

     

     

     

     

    Toute passion aboliede Vita Sackville-West

    Editions Autrement, janvier 2008

    Pascale

     

     

    L’œuvre de Stefan Zweig

    né le 28 novembre 1881 à Vienne en Autriche-Hongrie et mort le 22 février 1942, à Petrópolis au Brésil, est un écrivain, dramaturge, journaliste et biographe autrichien

    Michel

     

     

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  •  

    Cercle littéraire vendredi 28 janvier 2011 à la bibliothèque de <st1:personname productid="La Celle-les" w:st="on">La Celle-les</st1:personname>-Bordes

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    Les 4 coups de Cœur présentés

     

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    Les enchanteurs de Romain Gary

     

    Paru le 01/01/1988 Editeur Gallimard (Editions) Collection Folio 374 pages<o:p></o:p>

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    Racontant l’histoire de la tribu Zaga, grande famille de saltimbanques italiens, émigrés en Russie à la cour de Catherine II, les enchanteurs nous racontent surtout le conflit et même le combat entre réalité et imaginaire. Et au delà un combat contre la mort.

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               Cependant à l’issue de cette lutte inégale et désespérée, le héros trouvera les mots pour créer de la beauté à partir de cette histoire tragique, se réalisant enfin dans une nouvelle forme d’art et d’enchantement qui sera l’écriture. Alors, pour vaincre la mort à qui « il faut faire semblant de donner satisfaction afin de mieux la tromper », il arrache Thérésina de ses griffes par la seule magie « de l’encre, du papier, d’une plume et d’un cœur de saltimbanque. »<o:p></o:p>

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               C’est une révérence à tous les cirques du monde, à tous les artistes qui dépassent les limites de l’humain pour nous donner à rêver.

                C’est finalement une ode à l’illusion.

               L’illusion non pas en tant que tromperie (car là on tombe dans le domaine des charlatans et des         imposteurs), mais en tant qu’enchantement, c’est à dire un éclairage qui met en valeur la beauté de la vie.

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    Anne

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    Et Nietsche a pleuré de Irvin Yalom

     

    Editeur : Editions Galaade (30 août 2007) Collection : LITT. ETRAN. 430 pages

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    Voilà les balbutiements de la psychothérapie et de la philosophie Nietzschéenne racontés de façon simple et exemplaire par le dialogue de deux «monstres» de réflexion dont les discussions successives vont les rendre «symbole» d'une amitié parfaite, celle qui respecte, celle à laquelle on peut faire confiance, et donc grâce à cette confiance guérir!

    A travers des dialogues d'une grande richesse intellectuelle (mais à la portée de tous) l'auteur nous fait pénétrer dans le «cercle» intime de deux êtres blessés qui vont devenir ami et par conséquence guérisseurs l'un de l'autre! Avec les premières techniques d'accouchement de la douleur par la parole, «le ramonage», comme ils l'appellent entre eux, ils vont devenir des «sage-hommes» et extirper ainsi leur mal- être.

    Celui qui croyait prendre va être pris et vice-versa, le médecin devient patient et inversement !

    Au départ la méfiance entre eux est un ... mur de briques mais intelligent... (page 140) et peu à peu le mur se déconstruit. … Puis la première personne n'arrive pas à faire le pas... (page 146) et leurs immenses solitudes se rejoignent.

    Et phénomène plus étrange encore, le troisième «soi» en lisant les dialogues participe à l'échange de façon tellement naturelle qu'il en sort aussi guérit que les deux personnages !

    Bref livre à boire sans modération ! Bon pour la santé mentale !

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    Margarita-Maria

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    Beach Music de Pat Conroy

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     Editeur : Albin Michel (26 septembre 1996) 701 pages

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    Le plus savoureux des romans de Pat CONROY, Beach Music, nous permet d’entrer dans l’univers si particulier, lyrique et émotionnel de cet auteur épris de <st1:personname productid="la Caroline" w:st="on">la Caroline</st1:personname> du Sud ; sa terre d’enfance. Entre Rome et Waterford, se tisse une histoire inter générationnelle de toute beauté. A lire en priorité !! Un coup de cœur pour l’ensemble de ces ouvrages.

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    Marie

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    Lune captive dans un oeil mort de Pascal Garnier

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    Editeur : Zulma (8 janvier 2009) 156 pages

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    Un couple à la retraite part dans le sud de <st1:personname productid="la France. R←sidence" w:st="on"><st1:personname productid="la France." w:st="on">la France.</st1:personname> Résidence</st1:personname> senior hyper protégée, maisons parfaitement identiques…. Enfants ou petits enfants interdits au-delà de 15 jours par an… Animaux interdits… Mais ! Piscine, club-house, gardien etc. La résidence ne se remplit que modestement. Après plusieurs mois d’hiver (où il ne pleut « que» tous les deux jours !) un autre couple arrive qui parait (de loin) très jeune… Puis une femme seule… Des quiproquos… Des situations très amusantes ou dramatiques… Des personnages attachants ou énervants ou antipathiques, tous avec une fêlure de la vie… Là des phrases à se tordre… Ici d’autres à « mijoter »… Un petit livre sans ennui !

    Humour très noir… ! On rit ! Puis tout bascule… 

    Pascal Garnier, écrivain français né le 4 juillet 1949. En faisant des recherches (j’avais très envie de le relire) j’ai découvert qu’il est décédé le 5 mars 2010. Heureusement il a laissé pas mal d’ouvrages ! (dont un roman policier « L’A26 », à lire aussi !)

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    Sylvie

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